Un barrage hydroélectrique pour un développement socio-économique durable du Haut-Katanga

Sombwe est un projet hydroélectrique en cours de développement sur la rivière Lufira, dans le territoire de Mitwaba de la province du Haut-Katanga. À 300 km au nord de Lubumbashi et à 200 km de la ville minière de Kolwezi, Sombwe est situé au cœur de la ceinture de cuivre.

Il contribuera à la résorption du déficit énergétique de la République démocratique du Congo en général et de la province du Haut-Katanga en particulier. L’électricité produite bénéficiera aussi bien aux acteurs économiques de la région qu’aux ménages des villages avoisinants.

Barrage

La centrale hydroélectrique comprendra un barrage de 90 mètres de haut. La période de construction est fixée à quatre ans. Les turbines et alternateurs seront fournis par General Electric.

90 mètres

Transmission

La construction d’une ligne de transmission à haute tension de 205 km reliant Sombwe à la sous-station de Fungurume permettra le raccordement au réseau SNEL.

205 km

Une solution hybride

Pour assurer un approvisionnement stable en énergie, une centrale solaire est en cours d’être installée à proximité de Fungurume.

solaire

Sombwe, vecteur de développement économique

La province du Haut-Katanga est caractérisée par un important déficit en énergie électrique dû au déséquilibre entre une offre limitée et une demande croissante. Le barrage hydroélectrique de Sombwe a pour objectif de contribuer, à travers d’un projet d’énergie verte, à la résorption de ce déficit et au développement socio-économique de la région.

L’énergie produite par la centrale hydroélectrique permettra:

10%

de résorption


du déficit en électricité de la province du Katanga
300K

tonnes de cuivre


produite grâce à l’électricité fournie
+100K

foyers éclairés


donnant accès à l’électricité aux villages de la région
+4K

emplois


directs et indirects créés durant les 4 ans de construction

Sombwe, vecteur de développement social

Les villages qui se situent à proximité du site du projet Sombwe et tout au long du tracé des lignes de transmission manquent aujourd’hui cruellement d’infrastructures donnant à ses habitants l’accès à l’eau potable ou à l’électricité. Une grande partie de cette population – estimée à plus de 100.000 personnes – vit sous le seuil de pauvreté.

Le projet Sombwe représente pour ces communautés locales un véritable vecteur de développement économique et social. Kipay Energy prend des mesures pour que les personnes touchées par le projet hydroélectrique Sombwe en bénéficient sur le long terme.

Kipay Energy fournira de l’électricité aux communautés locales situées à proximité du site à des conditions tarifaires avantageuses, investira dans des infrastructures vitales et le développement des compétences des populations et créera des emplois directs et indirects.

La protection de l’environnement au cœur de notre approche

L’hydroélectricité, une énergie propre et renouvelable

Par définition, l’hydroélectricité est une énergie renouvelable et propre qui émet très peu de gaz à effet de serre. Dans le contexte congolais, elle permettra également de favoriser une transition énergétique des combustibles traditionnels vers une énergie plus propre.

L’absence d’accès à l’électricité contraint les Congolais à se tourner vers des solutions néfastes pour l’environnement et la santé, la plupart du temps utilisant des hydrocarbures (kérosène, gasoil) pour l’éclairage et l’électricité et surtout la biomasse traditionnelle qui demeure encore pour la grande majorité de la population la seule source d’énergie accessible.

Les populations dans les zones rurales de la RDC utilisent le bois de chauffe (charbon) pour les besoins de leurs ménages. La coupe de bois et la culture itinérante sur brulis sont des grands facteurs de déboisement, de désertification et de déperdition des terres arables.

La fourniture en hydroélectricité mettra un frein à ces activités et soutiendra la conservation de la nature.

Une gouvernance environnementale responsable

FAQ

1Est-ce que la construction de la centrale hydroélectrique nécessite un déplacement de population ?
Non, la construction du barrage ne demande aucun déplacement de population. La zone accueillant le barrage hydroélectrique Sombwe étant inhabitée, aucun déplacement de population n'est nécessaire.
2Quelle est la localisation exacte du futur barrage hydroélectrique ?
Le site du barrage hydroélectrique Sombwe se situera dans une zone inhabitée, dans le domaine de chasse Lubudi-Sampwe qui se trouve entre les parcs de l’Upemba et du Kundelungu et qui s’étend sur 310.00 hectares. Le barrage se situera à la lisière de la rivière Lufira qui sépare le parc de l’Upemba du domaine de chasse Lubudi-Sampwe. Ce domaine va héberger dans son ravin le lac de retenu prévu par le projet Sombwe.

Afin de s’assurer que la future centrale hydroélectrique soit située en dehors des aires protégées, une commission de l’Assemblée nationale - la Commission de l'environnement, du tourisme, des ressources naturelles et du développement durable (ETRNDD) - a effectué une visite sur le terrain en décembre 2021. Les députés ont pu constater que “le projet est situé sur un site inhabité, en dehors du Parc National de l’Upemba, dans une zone de chasse tampons au parc”.

Le site du barrage de Sombwe figure parmi les 173 sites identifiés et renseignés dans l’Atlas des énergies renouvelables élaboré en 2015 par le gouvernement congolais en collaboration avec le PNUD et l’organisation néerlandaise de développement (SNV).
3Est-ce que la construction de la centrale hydroélectrique Sombwe présente des risques pour l’environnement ?
L’hydroélectricité est une énergie renouvelable et propre qui émet très peu de gaz à effet de serre. Elle permettra également de favoriser une transition énergétique des combustibles traditionnels vers une énergie plus propre.

La ministre de l’Environnement Ève Bazaïba, qui s’est rendue sur le terrain, s’est ainsi exprimée en faveur du projet estimant qu’il “ne présente aucune menace pour l'environnement” et qu’il permettra de réduire la pression humaine sur la forêt de Miombo en favorisant l'accès à l'électricité pour plus de 100.000 ménages.

Kipay Energy s’engage à protéger la nature et procède à une gestion environnementale responsable dans le respect du principe de précaution. Conformément aux réglementations congolaises et standards internationaux, Kipay Energy mène des études d’impact et élabore des plans de gestion définissant l’ensemble de procédures, des plans d’action et mécanismes de contrôle visant à maximiser les conséquences positives du projet et d’atténuer les impacts négatifs potentiels.
4Est-ce que le projet est encadré par un suivi des autorités publiques afin d'assurer la protection de la nature et des populations locales ?
Oui. Un comité de pilotage, composé de différents services de l’État intervenant dans le secteur - Présidence de la République, Ministères de l’Energie, des Infrastructures, de l’Environnement, de la Société Nationale d' Électricité (SNEL), de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) - a été mis sur pied pour accompagner l’exécution du projet et s’assurer que son développement respecte les procédures exigées par les lois et règlements nationaux.

Le projet bénéficie par ailleurs d’un accompagnement et suivi de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
5Quel est le rôle de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) dans le développement du projet Sombwe ?
L’ICCN est un partenaire privilégié pour Kipay Energy dans le développement du projet Sombwe. En tant qu’organisme public gestionnaire des parcs nationaux en RDC et en raison de la proximité du projet Sombwe du parc national de l’Upemba, l’ICCN a été consulté et impliqué dans la conception du projet depuis le début. Il est de son rôle de veiller à la protection des aires protégées et de soulever les risques potentiels.

Au cours d’un processus réglementaire et transparent, surveillée par un comité de pilotage dont il fait partie, l’ICCN est arrivé à la conclusion que non seulement le projet Sombwe ne représente aucun risque majeur pour le parc national de l’Upemba mais qu’il est une opportunité importante pour le développement économique et social de la région du Katanga et de ses populations locales, premiers protecteurs de l’environnement.
6Est-ce que les populations locales ont été impliquées dans le développement du projet Sombwe ?

Oui. Des concertations publiques menées dans les villages avoisinants ont permis d’informer les communautés riveraines sur le projet, d’identifier leurs inquiétudes, besoins et attentes et de recenser leurs suggestions. Kipay a instauré un dialogue continu avec les populations locales et bénéficie aujourd’hui de leur soutien.

2015 – Concertations dans le village Kyubo
Kipay Energy a organisé sa toute première consultation publique au village Kyubo dans le territoire de Mitwaba. Plusieurs dizaines de personnes habitant les villages de Kyubo Mamba, Kyubo Musabila, Mufunga ainsi que les délégués d’organisations non gouvernementales et de la société civile locale ont pris part active à cette consultation. Les chefs traditionnels, les représentants des églises et des écoles y ont également pris part.

2019 – Cycle de concertations dans les villages Kalera Gare et Kalera
Des réunions publiques et des concertations dans le cadre de groupes témoins (focus groups) ont été menées dans les villages de Kalera Gare et Kalera.

2021 – Cycle de concertation dans 21 villages
Des réunions publiques et des concertations dans le cadre de groupes témoins ont été menées dans 21 villages (Lumbwe, Kuvumbi, Kamanda, Kijimba, Kyalaba, Kalaba, Mutombo, Mwenda Mukose, Kalunkumya, Kate, Kateba, Buleya, Kalwa, Dikulwe, Mukombwe, Kimbundji, Toyota, Kalera, Kalera Gare, Kyubo, Musabila).

Ces concertations ont été guidées par les critères de performance de la Société financière internationale en matière de durabilité environnementale et sociale (2012) et le Cadre environnemental et social (CES) de la Banque mondiale (2017).

Par ailleurs, Kipay Energy rencontre régulièrement les représentants de la société civile et les chefs coutumiers des villages de la zone du projet afin d’informer, d’écouter et de dialoguer.

7Est-ce que l’électricité générée par la centrale hydroélectrique Sombwe bénéficiera à la population locale ?

Oui. Le projet Sombwe s’inscrit dans l’ambition de contribuer à la résorption du déficit énergétique de la RDC où seulement 9% de la population ont accès à l’électricité, 1% pour les milieux ruraux. L’électricité verte produite par le barrage hydroélectrique Sombwe répondra aussi bien aux besoins des acteurs économiques de la région qu’aux besoins des ménages des villages avoisinants.

Le barrage hydroélectrique vendra de l’électricité produite aux mines de la région et en fournira également aux communautés locales à des conditions tarifaires avantageuses. Il favorisera ainsi l’accès à l’électricité pour plus de 100.000 ménages.

L’énergie électrique fournie aux sociétés minières bénéficiera implicitement aux communautés citadines via le service de la Société Nationale d’Electricité (SNEL).

8Quelle est la chronologie juridique du projet ?

2014 – Libéralisation du secteur de l’électricité par l’Etat congolais, conformément à la Loi No 14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité.

2015 – L’Atlas des énergies renouvelables en RDC, élaboré par le gouvernement congolais en collaboration avec le PNUD et la SNV, dans le cadre de l’Initiative Energie Durable pour Tous (SE4ALL) des Nations unies à laquelle la RDC a adhéré, identifie le site du barrage Sobwe comme potentiel hydroélectrique à exploiter.

2015 – Publication des termes de référence (TdR) du projet Sombwe par le ministère congolais de l’Environnement et du Développement durable. Le cahier des charges est un cadre juridique applicable au projet déterminant la structure et contenu de l’Étude d’impact environnemental et social (EIES) à mener, conformément aux lois et normes internationales relatives à ce projet.

2015 – Création d’un Comité de pilotage composé de différents services de l’État intervenant dans ce secteur – Présidence de la République, Ministères de l’Energie, des Infrastructures, de l’Environnement, de la Société nationale de Électricité (SNEL), de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) pour accompagner l’exécution du projet et veiller à ce que son développement respecte les procédures exigées par les lois et règlements nationaux.

2016 – Une Étude préliminaire d’impact environnemental et social a été réalisée par le cabinet congolais “Office of Environmental Studies” (OEMS), expert agréé par l’Etat congolais.

2016 – Obtention de l’accord de concession

2016 – Obtention d’un certificat environnemental préliminaire de l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) permettant la poursuite des études.

2019 – L’Étude d’impact environnemental et social a été finalisée par l’OEMS.

2019 – Obtention du certificat environnemental délivré par l’ACE.

2020-22 – Actualisation de l’étude d’impact environnemental et social
Une actualisation de l‘EIES est menée régulièrement, tout au long du cycle de vie du projet. Kipay Energy a fait appel à un expert international en la matière, le cabinet de conseil sud-africaine Knight Piésold, pour s’assurer que le développement du projet du barrage hydroélectrique continue à répondre aux meilleures pratiques et standards internationaux tels que définis par la Banque mondiale et la Société financière internationale.

Parallèlement, Kipay Energy a mis en place un groupe d’experts composé de spécialistes techniques, environnementaux et sociaux de l’OSBL norvégienne “Transforming our Futures” (TOF), dirigée par le Dr. Shivcharn S. Dhillion. Le groupe d’experts a apporté son expertise aux études menées par le cabinet Knight Piésold et examiné l’actualisation de l’EIES réalisée.

9Qui sont les partenaires associés au projet ?

Des experts congolais et internationaux sont les garants de la viabilité du projet :
Partenaires techniques

  • PowerChina, construction du barrage;
  • General Electric, fournisseur des turbines et alternateurs.

Etudes de faisabilité

  • Ingérop, cabinet de conseil français;
  • Knight Piésold, cabinet de conseil sud-africain;
  • Le cabinet Young & Ernst a confirmé la viabilité financière du projet.

Etudes environnementales

  • Knight Piésold, cabinet de conseil sud-africain;
  • TOF NORWAY (“Transforming our Futures”), OSBL norvégienne;
  • OEMS, expert congolais agréé par l’Etat congolais;
  • EmiAfrica, cabinet de conseil congolais;
  • Université de Lubumbashi.
10Quel est l’intérêt de l’électrification de la RDC ?

L’accès à l’énergie est au cœur de la lutte contre la pauvreté et le changement climatique. Il s’agit d’un service essentiel pour une croissance durable, et pour le développement socio-économique des territoires. L’électrification universelle fait partie des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies que la communauté mondiale s’est engagée à atteindre d’ici 2030.

Un enjeu économique : La Banque africaine de développement estime que les pénuries d’énergie et les pannes de courant coûtent au continent 2 % de son PIB. Les investissements privés et le développement économique et industriel dépendent de réseaux électriques fiables.

Par ailleurs, l’électrification contribue directement au développement économique local à travers la création d’emplois, le développement de petites et moyennes entreprises et de l’agriculture. Par effet de levier, ces différents secteurs pourront, à leur tour, jouer un rôle moteur dans la croissance économique.

Un enjeu sanitaire : L’accès à l’électricité constitue un progrès sanitaire via l’amélioration de l’hygiène alimentaire, une meilleure disponibilité des équipements médicaux ou encore la substitution à l’usage domestique de combustibles solides dont les fumées contribuent aux maladies respiratoires qui constituent la première cause de mortalité en Afrique.

Un enjeu alimentaire : L’accès à une énergie moderne contribuera directement à l’amélioration de la productivité agricole, par l’irrigation, la mécanisation, l’usage d’engrais et la progression de la chaîne de valorisation de la production agricole.

Un enjeu démographique : Face à l’accroissement démographique, le développement des zones rurales est une nécessité et passe avant tout par un accès plus large aux services électriques. Les activités économiques rendues possibles par l’électrification de ces zones vont permettre de limiter l’urbanisation en améliorant l’accès à l’éducation et les perspectives d’emploi aux jeunes dans ces régions.

Un enjeux environnemental : L’électrification des zones rurales favorise une transition énergétique des combustibles traditionnels vers des énergies plus modernes et limite ainsi le déboisement, la désertification et la déperdition des terres arables. Elle permet aussi de développer la conservation à froid des denrées alimentaires et donc le développement d’une agriculture plus variée.