Le déficit énergétique handicape le développement des activités économiques en RDC. Ainsi, fidèle à son engagement, le directeur de Kipay Energy et président de la commission Énergie de la Fédération des entreprises au Congo (FEC) a organisé la 5e édition de la Conférence nationale sur l’Énergie qui s’est tenue à Lubumbashi du 16 au 20 septembre 2021. Cette rencontre de grande envergure a eu pour thème ‘‘Énergie-Progrès-Investissements‘’. A l’issue de quatre jours de travaux et discussions, les membres du gouvernement, les acteurs du secteur public et privé ont formulé plusieurs recommandations.
Au cours de ces assises, Patrick Muland, président provincial de la FEC, a salué l’engagement de Eric Monga, Président de la Commission nationale de l’Énergie de la FEC. Ce dernier représente un modèle pour la promotion du secteur de l’énergie, a-t-il déclaré.
Pour sa part Albert Yuma, président national de la FEC, a évoqué les pesanteurs majeures qui empêchent toutes avancées pour réduire le déficit énergétique de la RDC. Il s’agit principalement d’un problème de fiscalité et de parafiscalité non attractive, mais aussi de lourdeur dans la délivrance des autorisations et documents administratifs aux sociétés privées requérantes. Ces obstacles administratifs et fiscaux occasionnent des pertes pour l’État. Selon lui, le manque à gagner est évalué à plus de 19 milliards USD d’ici à 2025, en considérant uniquement le secteur minier.
Inciter les initiatives privées dans le secteur énergétique
Face au 1 200 MW de déficit énergétique, le Ministre des Ressources hydrauliques et d’Électricité Olivier Mwenze Mukaleng a lancé un appel. Il a invité les acteurs privés à contribuer financièrement et techniquement à l’amélioration du taux de la desserte en électricité en RDC. C’est un objectif majeur et prioritaire pour le gouvernement, a assuré le ministre.
Pour sa part, Monsieur Bakali de l’Unité de Coordination et Management des projets du Ministère des Ressources hydrauliques et d’électricité (UCM), a présenté le programme d’investissements prioritaires du gouvernement pour la période 2020-2024. Parmi les approches adoptées par le gouvernement congolais figure un accompagnement de projets initiés par des promoteurs privés. C’est le cas des projets privés tels que Sombwe, Nzilo 2, Kinsuka 1 ou Kalenge.
Ainsi, l’agence nationale pour la promotion des investissements dans le secteur de l’énergie intervient en tant que facilitateur en faveur des investisseurs et accompagne des acteurs privés tel que Kipay Energy.
Promouvoir le partenariat public-privé
La cinquième édition de la Conférence nationale sur l’énergie a débouché sur plusieurs recommandations. Il s’agit notamment de la révision de l’Arrêté interministériel n° 019 et n° 020 portant sur la fixation des taux des droits, taxes et redevances. De plus, les participants ont demandé au gouvernement d’améliorer les mécanismes administratifs d’octroi des autorisations aux opérateurs économiques du secteur énergétique. Aussi, de promouvoir et apporter des facilitations requises dont les garanties souveraines aux développeurs congolais afin de soutenir le développement de leurs projets.
Ils ont également relevé la nécessité pour le gouvernement et les entreprises privées d’investir dans la recherche scientifique. Les chercheurs ont à leur tour exigé la reconnaissance des travaux de recherche des universités de la RDC comme source de contre-expertise.
En marge de cette conférence, Eric Monga, directeur de Kipay Energy et président de la commission Énergie à la FEC, a organisé une visite de la centrale hydroélectrique de Mwadingusha. Elle a été réhabilitée en partenariat public-privé entre la SNEL et Ivanhoe Mines Energy. La visite a été l’occasion pour la FEC de promouvoir les initiatives du secteur privé dans la recherche de solutions au déficit énergétique que connaît la RDC. Il revient à l’Etat congolais d’encourager et de dupliquer ce modèle de partenariat public-privé pour accroître sensiblement l’offre énergétique dans le pays, a estimé Eric Monga.